mardi 27 juillet 2010

L’opportuniste ou le schizophrène ?

L’opportuniste ou le schizophrène ?

Gustav Loie est arrivé dans le grand parking de la gare. Il veut faire quelques petits achats en ville et le parking de la gare est très pratique.

Il a donc parqué sa belle BMW, il ferme à clef quand il jette un coup d’œil vers la voiture voisine. Une grande Volvo grise. Rien de particulier, il semble. Rien ? Gustav est déjà en train de se rapprocher des ascenseurs quand il se dit : »Quelque chose n’est pas normal ! »

Il retourne vers sa voiture, vers la Vimage olvo à côté et maintenant il réalise : La porte devant, à gauche, est grande ouverte. Incroyable. Discrètement il regarde dans la Volvo : Est-ce qu’il n’y a pas quelque chose que le propriétaire ait oublié ? Un portefeuille, un sac, un portable, un labtop ? Et Gustav  va un peu plus prêt, regarde encore une fois, un peu moins discrètement. Mais il n’y a rien d’intéressant dans la voiture. Une petite déception, quand même.

Et puis il retourne vers l’ascenseur et il monte. Dans l’ascenseur il se dit : « Il faut quand-même avertir quelqu’un. Ce n’est pas possible de laisser une voiture avec une porte ouverte. »

Quand il est arrivé en haut il se dirige vers le bureau du parking. Et puis il signale à l’employé au guichet qu’il ait une Volvo avec une porte ouverte.

L’employé le remercie et lui promet d’envoyer quelqu’un de la sécurité.

Et Gustav se sent bien. Quel bonheur quand on peut rendre service à l'humanité...

 

Opportunistisch oder schizophren? (Übersetzt von Martin Meier)

Gustav Gans ist mit seinem Wagen ins Bahnhofparking eingefahren. Er will einige kleine Besorgungen in der Stadt erledigen, und dafür ist das Bahnhofparking der geeignete Ort, das Auto abzustellen.

Also hat er seinen schnittigen BMW parkiert (für Deutsche: geparkt) und abgeschlossen. Da wirft er einen raschen Blick auf das Auto im Parkfeld daneben, einen grossen grauen Volvo. Scheinbar nichts Besonderes. Oder doch? Gustav nähert sich schon dem Lift, da fährt es im plötzlich durch den Kopf: "Etwas ist hier nicht normal!"

Er kehrt um, geht zu seinem Wagen und zum Volvo daneben und bemerkt jetzt, was ihn vorhin so stutzig gemacht hat: Die vordere linke Türe steht sperrangelweit offen! Unglaublich! Diskret späht er in den Volvo hinein: Hat es da vielleicht etwas, das der Besitzer hat liegen lassen? Ein Portemonnaie zum Beispiel, eine Einkaufstasche, ein Handy oder einen Laptop? Gustav geht etwas näher heran, schaut sich die Sache nun etwas weniger diskret an. Aber im Wagen findet er nichts von Interesse. Ein bisschen enttäuscht geht er davon.

Zum zweiten Mal nähert er sich dem Lift und steigt ein. Beim Hinauffahren sagt er sich: "Ich muss trotzdem jemanden benachrichtigen. Man kann doch nicht einfach sein Auto mit offener Türe stehen lassen."

Oben angekommen, begibt er sich zur Parkingverwaltung. Dem Beamten am Schalter meldet er, im Parking befinde sich ein Volvo mit offener Türe.

Der Beamte dankt ihm und verspricht ihm, jemanden vom Sicherheitsdienst zu schicken.

Gustav fühlt sich wohl. Was für ein Glück, wenn man seinen Mitmenschen eine Gefälligkeit erweisen kann!

mardi 20 avril 2010

Les Schtroumpfs

Le travail avec l’inconscient ou le subconscient est quelque chose de tellement grave. Les thérapeutes se prennent très souvent très au sérieux, croient comprendre tout d’un processus inconscient. Évidemment, selon eux, les suggestions seront adaptées et exécutées à la lettre par l’inconscient…

Une cliente de moi a passé quelques séances auparavant chez une thérapeute. Entre autre la dame a proposé des exercices de visualisations et d’hypnose. « Il y a des bulles bleues qui commencent à entourer votre corps. Des bulles bleues guérissant ; vous sentez un bien-être grandissant dans votre corps. Et plus encore vous laissez agir les bulles bleues, plus encimageore vous sentez une détente et une sérénité grandissante en vous ! »

Pendant l’exercice chez la dame soudain ma cliente éclatait de rire : Au lieu de ces bulles bleues guérissant, elle voyait des schtroumpfs bleus partout.

 

Die Schlümpfe (Übersetzt von Martin Meier)

Die Arbeit mit dem Unbewussten oder dem Unterbewusstsein ist etwas ganz Ernsthaftes. Die Therapeuten nehmen sich oft sehr pflichtbewusst dieser Sachen an und glauben, alles über eine Entwicklung zu verstehen, die im Unbewussten abläuft. Und sie glauben häufig, dass die Eingebungen und Suggestionen durch das Unbewusste adaptiert und wortwörtlich ausgeführt werden…

Eine meiner Klientinnen hatte, bevor sie zu mir kam, einige Sitzungen bei einer Therapeutin hinter sich. Unter anderem hatte diese Frau Visualisations- und Hypnoseübungen vorgeschlagen. "Blaue Kugeln beginnen, sich um Ihren Körper herum auszubreiten. Es sind heilsame blaue Kugeln; Sie fühlen ein Wohlbefinden, das in Ihrem Körper wächst. Und je mehr Sie die blauen Kugeln handeln lassen, desto mehr spüren Sie eine Entspannung und eine Heiterkeit in Ihnen wachsen!"

Während der Übung bei dieser Frau brach meine Klientin plötzlich in ein schallendes Gelächter aus: Anstelle dieser heilsamen blauen Kugeln sah sie überall blaue Schlümpfe.

mercredi 20 janvier 2010

Mehmet

Je ne sais pas si vous connaissez le film Zorbas le Grecque. Le film sur cet original.

J’ai travaillé pendant un certain temps avec Mehmet. Mehmet était un peu la version Turque de Zorbas. Mehmet c’était le premier qui a apporté le Döner-Kebab à Lausanne. Il exploitait Mehmetun stand à Lausanne et plus tard il achetait un restaurant dans la c ommune aisée de Pully. Mehmet – le type sympa, qui faisait la foire, qui chantait et dansait à tout moment. Mehmet le généreux, Mehmet qui exploitait les membres de sa famille. Mehmet avec ses idées et projets fous, Mehmet qui mourait pauvre, qui avait perdu tout. Mehmet qui mourait en chantant.

Un jour j’étais avec Mehmet dans son resta urant à Pully, sur la terrasse.

La terrasse était très importante pour son commerce. Les chiffres d’affaire en dépendaient. L’endroit est idyllique, calme. Un des plus beaux endroits de la région Lausannoise. Les clients venaient pour cet endroit.Mehmet2

Donc nous étions ensemble sur la terrasse. Et Mehmet était inquiet. Il regardait tout le temps vers le ciel. « Qu’est-ce qui se passe Mehmet ? » lui demandais-je. « Tu vois cet avion là-bas ? Du vois cette trainée de condensation qu’il est en train de produire ? Et oui, les trainées de condensation vont se transformer en nuages, les nuages vont couvrir le ciel bleu, il va pleuvoir, je dois fermer ma terrasse et je vais faire faillite ! A cause des avions… ».

 

 

Mehmet (Übersetzt von Martin Meier)

Ich weiss nicht, ob Sie den Film Zorbas der Grieche kennen, jenen Film, der von einem Original handelt.

Ich habe einige Zeit mit Mehmet gearbeitet. Mehmet war ein wenig die türkische Ausgabe von Zorbas. Mehmet war der Erste, der das Döner-Kebab in Lausanne einführte. Er betrieb einen Stand in Lausanne, nachher kaufte er ein Restaurant in der reichen Vorortsgemeinde von Pully. Mehmet – der sympathische Typ, der Handel trieb, sang und tanzte – und das alles gleichzeitig. Mehmet der Grosszügige, Mehmet, der die Mitglieder seiner Familie unterhielt. Mehmet mit seinen verrückten Ideen und Projekten, Mehmet, der arm starb, der alles verlor. Mehmet, der singend in den Tod ging.

Eines Tages sass ich mit Mehmet auf der Terrasse seines Restaurants in Pully.

Die Terrasse war sehr wichtig für seinen Betrieb. Die Einkommenszahlen hingen von ihr ab. Der Ort war ruhig, ja idyllisch. Es war einer der schönsten Flecken rund um Lausanne. Die Gäste kamen des Ortes wegen.

Wir waren also zusammen auf der Terrasse. Mehmet war unruhig. Dauernd schaute er zum Himmel empor. "Was ist los mit dir, Mehmet?", fragte ich ihn. Er antwortete: "Siehst du das Flugzeug dort hinten? Du siehst diesen Kondensationsstreifen, den es hinterlässt? Ja, und schau, die Kondensationsstreifen verwandeln sich in Wolken, die Wolken werden den blauen Himmel bedecken, es wird regnen, ich werde meine Terrasse schliessen müssen und Pleite gehen. Alles nur wegen der Flugzeuge ..."

mercredi 9 décembre 2009

Le chauffeur de bus

Est-ce que certaines évènements sont que des hasards, ou est-ce que ce sont des analogies ou encore autre chose ?Dsc000144

J’ai longtemps travaillé dans la restauration dont de nombreuses années avec mes amis Turcs. Les gens qui connaissent Lausanne vont se rappeler : Dans le centre, au Grand-Pont, nous avons exploité un stand de kebab dans un salon de jeux.

Il y a une grande vitrine  qui donne vers la route principale et nous avons pu observer le trafic et les piétons sur les trottoirs.

Un soir j’ai travaillé avec mon collaborateur Veysel. Comme c’était un moment creux dans les affaires, j’ai observé les voitures et le trolleybus passer devant notre stand. Et puis, soudain, je n’ai pas cru à mes yeux : Le chauffeur du bus qui vient de passer était mon collaborateur Veysel. Je me suis tourné – mais non, Veysel était toujours avec moi en train de couper le kebab. Une hallucination, sans doute.

Quelques années ont passées depuis. Qu’est-ce qui est devenu Veysel ? Qu’est-ce que vous pensez ? Évidemment, il est devenu chauffeur de bus…

 

Der Buschauffeur  (Übersetzt von Martin Meier)

Gelegentlich frage ich mich: Sind gewisse Ereignisse blosser Zufall oder stecken irgendwelche Analogien oder sonst etwas dahinter?

Lange habe ich im Gastronomiebereich gearbeitet, davon einige Jahre mit meinen türkischen Freunden. Wer unter Ihnen, verehrte Leser, sich ein wenig in Lausanne auskennt, wird sich erinnern: Mitten im Stadtzentrum, am Grand-Pont, haben wir einen Kebab-Stand in einem Spielsalon unterhalten.

Wir hatten da ein grosses Schaufenster gegen die Hauptstrasse hin; so konnten wir mühelos den Verkehr und die Fussgänger auf dem Trottoir beobachten.

Eines Abends arbeitete ich mit meinem Kollegen Veysel zusammen. Als wir gerade nichts zu tun hatten, beobachtete ich die Autos und den Trolleybus, die gerade an unserem Stand vorbeifuhren. Und dann, auf einmal, traute ich meinen Augen nicht: Der Chauffeur des Busses, der da gerade vorbeifuhr, war mein Mitarbeiter Veysel! Ich dreht mich um und ... Aber nein, Veysel war immer noch da und schnitt mit einem Messer an seinem Kebab herum. Zweifellos musste es sich um eine Halluzination handeln.

Seither sind einige Jahre vergangen. Was ist aus Veysel geworden? Sie werden es nicht glauben, aber er ist tatsächlich Buschauffeur geworden ...

lundi 30 novembre 2009

Les pierres

C’était pendant mon long séjour en Asie, quelques années en arrière. Même plus que vingt ans… J’étais un de ces voyageurs « sac à dos » ; j’avais, comme tous les autres, que le strict minimum avec moi.

Je me retrouvais sur l’île Kho Samui (C’était l’époque ou il n’y avait pas encore d’aéroport et le voyage de Bangkok en train et bateau était plutôt pénible), dans un de ces petits villages de bungalows (électricité de 19h à 22h) que j’étais censé de partager avec Jan, un Hollandais.

Quand j’avais vu les affaires de Jan j’étais assez étonné : Évidemment il ne portait pas beaucoup d’effets personnels, par contre il avait un grand sac avec des cailloux avec lui. Bizarre…

Je lui demandais donc qu’est-ce que signifiaient ces pierres. Et il racontait :

« Pour chaque personne que je rencontre pendant mon voyage, je choisi une pierre et je la dédie à la personne. Prenons par exemple cette petite pierre grise foncée, ronde. Elle est dédiée à Donna Rosa, la tenancière d’un petit restaurant à Boracay. 

Et quand tu regardes bien, intensément cette pierre, tu sens des pieds et jambes jusqu’au corps en rouge. Une couleur très rouge et très brillante. Tes jambes sont plongées dans le rouge et peut-être peux-tu sentir un parfum très fort de Romarin. « 

Effectivement je sentais quelque chose…

Et il sortait cette pierre brune, jaune : « C’est la pierre d’Édita. Une merveilleuse fille que j’ai beaucoup aimée.

Et en observant ce caillou tu t’imagines que le bassin et dans une lumière orange, plongé dan la couleur orange. Ton bassin et plongé dans l’orange et tu peux peut-être sentir un parfum de mandarine. »

Mais oui, c’est fou…pierres

Puis il saisissait une pierre longue, fine :

« C’est la pierre de mon copain Wang de Hong-Kong. Il m’a montré la ville de Bangkok, les petits coins.

Observe la pierre et ton ventre, toute la zone du ventre, est dans une lumière tout à fait jaune, le ventre est plongé dans le jaune brillante, et tu peux sentir une odeur de citronnelle. »

Est-ce que je rêve ?

« Voici la pierre personnelle de John. L’Américain fou, qui est monté sur le toit du wagon de notre train en marche pour le sud.

Et tu t’imagines que toute la région du cœur est plongée dans une lumière verte. La région du cœur est tout à fait verte. Brillamment verte. Et tu peux ressentir le parfum de la mélisse. »

Quel calme, quelle sérénité…

Et il ressort une pierre tout à fait bizarre, ronde comme un œuf, plusieurs couleurs, presque comme une pierre précieuse.

« C’est la pierre du Belge, Gaston. Lui se faisait voler tous les chèques et nous tous nous l’avons aidé un peu financièrement.

Et tu vois, la gorge est dans une lumière bleue brillante, tout à fait bleu. La gorge est plongée dans le bleu. Et c’est possible que tu capte le parfum de lavande. »

Et je ressens la lavande.

« Et voici un autre. C’est le caillou du jeun vendeur de billets d’avion sur le marché gris. Il m’a beaucoup aidé et j’ai pu voir des pays magnifiques à des prix très raisonnables.

Et le front est dans une lumière brillante violette. Essaie de t’imaginer la couleur violette. Violette et brillante. Le front est violet est brillant. Et tu peux sentir le parfum de bois de santal, exotique et doux en même temps, comme les mystères des Indes... »

Amour, lucidité – j’adore.

Et Jan ressortait un dernier caillou, blanc, brillant comme un quartz.

»C’est la pierre du moine qui m’a raconté l’histoire de la fleur et la montagne. Je me sentais tellement apaisé... Il m’a beaucoup aidé.

Sens : Le haut de la tête est entouré d’une couleur très vive blanche, une lumière très brillante. Et si tu veux, tu peux t’imaginer un parfum d’encens. La lumière blanche et l’encens… »

Et j’ai envie d’embrasser le monde tout entier.

Et puis Jan arrêtait. On restait calme, immobile dans notre bungalow. Je pensais à toutes ces pierres différentes, je vivais les effets de ces lumières brillantes et je sentais les parfums différents – et j’étais bien.

 

Die feinen Steine (Übersetzt von Martin Meier)

Das Folgende ereignete sich während meines längeren Aufenthalts in Asien vor einigen Jahren. ... Ich war einer jener Rucksacktouristen ; ich hatte, wie alle andern von dieser Sorte, nur das Allernötigste bei mir.

Ich befand mich also auf der Insel Kho Samui – damals gab es dort noch keinen Flughafen, und die Anreise von Bangkok mit dem Zug und dem Schiff war sehr mühsam – in einem jener kleinen Bungalowdörfer (Strom nur von 19 bis 22 Uhr !). Meinen Bungalow teilte ich mit Jan, einem Holländer.

Als ich die Sachen sah, die Jan mit sich herumschleppte, staunte ich nicht schlecht: An persönlichen Effekten hatte er offensichtlich nicht viel bei sich, dafür aber besass er einen grossen Sack voller Kieselsteine. Seltsam ...

Also fragte ich ihn, was diese Steinsammlung zu bedeuten habe. Er erzählte mir: «Für jede Person, der ich auf meiner Reise begegne, wähle ich einen Stein aus und widme ihn dieser Person. Nehmen wir zum Beispiel diesen kleinen grauen, schimmernden, runden Stein. Er ist Donna Rosa gewidmet, die ein kleines Restaurant in Boracay führt.

Und wenn du genau hinschaust, wenn du diesen Stein ganz intensiv betrachtest, spürst du, wie deine Füsse und Beine bis zum Rumpf hinauf rot werden, und zwar ganz leuchtend rot. Deine Beine sind in diese rote Farbe getaucht, und vielleicht kannst du einen starken Rosmaringeruch wahrnehmen. »

In der Tat spürte ich etwas ...

Dann kramte er diesen bräunlich-gelben Stein hervor: « Das ist Editas Stein. Ein wunderbares Mädchen, in das ich fest verliebt war.

Und wenn du diesen Kieselstein betrachtest, stellst du dir vor, wie dein Becken in ein oranges Licht getaucht ist, ganz eine orange Färbung erhalten hat. Dein Becken ist in Orange getaucht, und vielleicht kannst du den Geruch von Mandarinen wahrnehmen. »

Na klar doch! Verrückt, aber ...

Darauf ergriff er einen langen, feinen Stein:

« Das ist der Stein von meinem Kumpel Wang aus Hong-Kong. Er hat mir die Stadt Bangkok gezeigt, die kleinen verborgenen Winkel, weisst du.

Schau dir den Stein und dann deinen Bauch an ; die ganze Bauchgegend glänzt jetzt in einem völlig gelben Licht, dein Bauch ist in ein leuchtendes Gelb getaucht, und du kannst einen Zitronenduft spüren. »

Träume ich ?

« Hier hast du den persönlichen Stein von John. Weisst du, dieser verrückte Amerikaner, der bei unserer Fahrt in den Süden auf das Wagendach unseres Zuges geklettert ist.

Stell dir jetzt vor, die ganze Herzgegend sei in ein grünes Licht getaucht. Leuchtend grün. Und du kannst den Geruch der Melisse spüren. »

Welche Ruhe, welche Heiterkeit ...

Dann holte er einen völlig merkwürdigen Steinaus den unergründlichen Tiefen seines Sackes hervor. Dieser war rund wie ein Ei, hatte mehrere Farben und wirkte fast wie ein Edelstein.

« Das ist der Stein von Gaston, dem Belgier. Ihm wurden sämtliche Reiseschecks gestohlen, da haben wir ihm ein bisschen mit Geld ausgeholfen.

Und nun schau, dein Hals strahlt in einem leuchtenden Blau, er wird ganz blau. Der Hals ist eingetaucht in dieses Blau. Da ist es leicht möglich, dass du den Geruch von Lavendel wahrnimmst. »

Und in der Tat: Ich nahm den Geruch von Lavendel wahr.

« Hier ist noch einer. Das ist der Stein eines jungen Flugbilletverkäufers auf dem Schwarzmarkt. Er hat mir sehr geholfen, denn so konnte ich wunderschöne Länder sehen, und das zu einem vernünftigen Preis.

Und die Stirn leuchtet nun in einem glänzenden Violett. Versuch, dir die violette Farbe vorzustellen. Violett und glänzend. Die Stirn ist violett und glänzend. Und du kannst den Duft von Sandelholz riechen, der zugleich exotisch und zart ist, wie die Mysterien der Inder ... »

Liebe, Klarheit – ich bewundere sie!

Jan kramte nun einen letzten Stein hervor, weiss, glänzend wie ein Quarz. « Das ist der Stein des Mönchs, der mir die Geschichte von der Blume und dem Berg erzählt hat. Ich fühlte mich damals so friedlich ... Er hat mir sehr geholfen.

Schau: Die Spitze deines Kopfes ist von einem sehr lebhaften Weiss umgeben, einem sehr hellen Licht. Wenn du willst, kannst du dir den Geruch von Weihrauch vorstellen. Das helle Licht und der Weihrauch ... »

Und ich hatte Lust, die ganze Welt zu umarmen.

Jan war ans Ende gekommen. Wir blieben ruhig und bewegungslos in unserem Bungalow. Ich dachte an all die verschiedenen Steine, ich erlebte noch einmal die verschiedenen Lichteffekte und ich genoss den Duft der Gerüche – und ich fühlte mich wohl.

lundi 21 septembre 2009

Le lézard

Une de mes clientes est chanteuse. Elle m’a donné la maquette de quelques unes de ses nouvelles chansons. Je les ai copiées sur mon ipod pour que je puisse les écouter pendant ma séance de sport chez Kieser-Sport. Elle m’a demandé un feedback et je lui ai juste raconté ce qui s’est passé pendant que j’écoutais ses chansons :

J’étais donc changé, prêt à démarrer les exercices. Je lançais le premier morceau de musique quimageand au même moment un petit lézard entrait dans la salle de sport. Personne ne savait d’où il venait. Et tout en écoutant les chansons, en faisant les exercices j’observais le lézard : De temps à autre courageux, il avançait avec des pas surs, traversait la salle de sport, puis un peu plus timide, se cachait sous une machine, soufflant et récupérant un peu. Et puis le sprint vers la garde-robe des femmes…Et parfois on avait l’impression, qu’il était à gauche et à droite. Mêm e on dirait qu’il changeait la couleur par moment ou qu’il n’était plus le même lézard. Et plusieurs personnes l’avaient suivi avec moi: Le moniteur, des clients, moi en écoutant les morceaux de la chanteuse…Et ça durait un certain temps, un vrai moment de magie. Et nous étions bien, heureux. Et puis le petit lézard décidait de sortir…avec les dernières notes de la dernière chanson.

Et la magie était remplacée par la vie de tous les jours...

Die Eidechse (Übersetzt von Martin Meier)

Eine meiner Klientinnen ist Sängerin. Sie hat mir die Rohfassung eines ihrer neuen Lieder gegeben. Ich habe sie auf meinen I-Pod geladen, um sie mir während meiner Trainingseinheit bei Kieser-Sport anzuhören. Sie hat mich danach um ein Feedback gebeten und ich habe ihr erzählt, was sich ereignete, während ich mir ihre Lieder anhörte:

Da hatte ich mich also umgezogen und war bereit für meine Übungen. Ich stellte das erste Musikstück an, da tauchte im gleichen Augenblick eine kleine Eidechse in der Turnhalle auf. Niemand hatte eine Ahnung, woher sie kam. Und während ich mir nun die Lieder anhörte und meine Übungen machte, beobachtete ich die Eidechse. Sie wurde mit der Zeit immer mutiger und bewegte sich mit sicheren Schritten. Sie durchquerte die Turnhalle, um sich dann, doch wieder ein wenig schüchterner geworden, unter einer Maschine zu verstecken. Dort konnte sie ein bisschen verschnaufen und sich erholen. Plötzlich rannte sie zur Frauengarderobe, und manchmal hatte man den Eindruck, sie sei gleichzeitig überall und nirgends. Ja, man könnte sagen, sie veränderte sogar ihre Hautfarbe für einen Moment und war nicht mehr dieselbe Eidechse wie vorher. Und mehrere Personen sahen ihr mit mir zusammen fasziniert zu: Der Aufseher, einige Kunden, ja und eben ich, während ich mir immer noch die Stücke der Sängerin anhörte. ... Das Ganze dauerte eine Zeit lang, einen wirklich zauberhaften Augenblick lang. Wir fühlten uns wohl und glücklich. Doch dann beschloss die Eidechse, zu verschwinden ... genau mit den letzten Tönen des letzten Liedes.

Und die zauberhafte Stimmung wich dem grauen Alltag ...

lundi 31 août 2009

L’île

C’est terrible. La mémoire. On vieillit et on oublie les choses. Et certaines choses on ne peut même plus vérifier, parce que le seul témoin les a oubliées. Il y a une histoire qui me tient au cœur et qui laisse une question sans réponse :

Il y a plus de trente ans j’étais avec mon meilleur ami an Grèce. C’était l’époque de l’inter rail, ce fameux abonnement des trains Européens. Et nous étions à Athènes, dans la chambre d’un minable hôtel. Et mon serifos_psili_ammos_72 ami et moi nous avions la carte de la Grèce devant nous, et je fermais les yeux et je glissais un crayon sur la carte : Serifos, very small and rocky. C’est alors cette île là que nous allions visiter.

Après un long trajet sur un petit bateau nous étions arrivés. Une semaine nous allions passer sur Serifos – le bateau de retour était dans une semaine. Il faisait très beau et pendant tout notre séjour notre hôtel était un arbre dans la campagne. Tout le temps nous laissions toutes nos affaires sous cette arbre et nous avions de la chance : Il ne pleuvait jamais et même s’il y avait des chiens semi-sauvages méchants, il n’y avait pas de voleurs.

A cette époque de ma vie j’avais la tendance de faire la grasse matinée. Je dormais facilement jusqu’à once heures ou même midi. Mon copain était le contraire : C’était un lève tôt.

Donc quand j’étais en train se somnoler le matin, lui il s’approchait à pas plus au moins discrets, s’éloignait de nouveau en faisant bruire les feuilles mortes et puis j’entendais plus rien jusqu’il se remettait à revenir pour vérifier si je dormais toujours et ainsi de suite…

Quand j’étais enfin debout je lui racontait un petite Histoire : « Tu sais, ce matin j’étais très gêné. Il y avait un âne qui venait, qui repartait et il m’avait considerablement dérangé dans mon sommeil . » « C’est marrant, moi je n’ai pas vu d’âne » répondait mon ami.

Et je n’ai jamais su s’il avait comprit que je parlais de lui ou s’il croyait vraiment à un âne errant…

Et ça ne sert à rien de lui demander aujourd’hui : Lui-même dit qu’il ait une mémoire de passoire…

 

Die Insel (Übersetzt von Martin Meier)

Mit der Erinnerung ist es so eine Sache, man könnte manchmal aus der Haut fahren. Man wird älter und vergisst viele Dinge. Und manche Sachen lassen sich nicht einmal mehr verifizieren, weil der einzige Zeuge sie auch vergessen hat. Es gibt da eine Geschichte, die mir am Herzen liegt und die eine Frage ohne Antwort zurücklässt.

Vor mehr als dreissig Jahren unternahm ich mit meinem besten Freund eine Reise nach Griechenland. Es war damals die Zeit, als das "Interrail" aufkam, jenes tolle Abonnement, mit dem man auf fast allen Bahnstrecken Europas fahren konnte. Wir quartierten uns in Athen in einem billigen Hotel ein. Mein Freund und ich hatten eine Karte von Griechenland vor uns ausgebreitet. Ich schloss die Augen und fuhr mit einem Bleistift aufs Geratewohl über die Landkarte: "Serifos, sehr klein und felsig." Diese Insel war es, die wir besuchen wollten.

Nach einer langen Überfahrt auf einem kleinen Schiff kamen wir an. Eine ganze Woche verbrachten wir auf Serifos – das Schiff zurück aufs Festland fuhr erst in einer Woche. Das Wetter zeigte sich während unseres Aufenthalts von seiner besten Seite und unser "Hotel" war ein Baum irgendwo draussen auf dem Feld. Wenn wir einen Ausflug unternahmen, liessen wir all unsere Sachen unter diesem Baum und hatten Glück: Es regnete nie, und wenn es auch halbwilde und bitterböse Hunde auf der Insel hatte, so gab es doch wenigstens keine Diebe.

In diesem Abschnitt meines Lebens neigte ich dazu, den Morgen schlafend zu verbringen. Ich konnte ohne Weiteres bis um elf oder gar bis um zwölf Uhr mittags schlafen. Mein Kollege dagegen war das pure Gegenteil, ein echter Frühaufsteher.

Während ich also im Begriff war, den Morgen zu verschlafen, näherte er sich mir mehr oder weniger diskret, ging dann wieder ein paar Schritte weg, wobei er das abgefallene Laub zum Rascheln brachte. Dann hörte ich eine Zeit lang nichts mehr, bis er sich wieder näherte, um sich zu vergewissern, ob ich immer noch schlafe. Das Ganze wiederholte sich einige Male.

Als ich endlich doch aufgestanden war, erzählte ich ihm eine kleine Geschichte: "Du weisst, heute Morgen wurde ich dauernd gestört. Es gab da einen Esel, der kam und ging und mich wirklich im Schlaf gestört hat." – "Merkwürdig", antworte mein Freund. "Ich habe keinen Esel gesehen."

Und bis heute ist mir nie ganz klar geworden, ob er begriffen hatte, dass ich von ihm sprach, oder ob er wirklich an einen herumstreunenden Esel glaubte …

Es nützt nicht einmal etwas, ihn heute zu fragen: Er selbst sagt, er habe ein Gedächtnis wie ein Löchersieb …