mercredi 20 janvier 2010

Mehmet

Je ne sais pas si vous connaissez le film Zorbas le Grecque. Le film sur cet original.

J’ai travaillé pendant un certain temps avec Mehmet. Mehmet était un peu la version Turque de Zorbas. Mehmet c’était le premier qui a apporté le Döner-Kebab à Lausanne. Il exploitait Mehmetun stand à Lausanne et plus tard il achetait un restaurant dans la c ommune aisée de Pully. Mehmet – le type sympa, qui faisait la foire, qui chantait et dansait à tout moment. Mehmet le généreux, Mehmet qui exploitait les membres de sa famille. Mehmet avec ses idées et projets fous, Mehmet qui mourait pauvre, qui avait perdu tout. Mehmet qui mourait en chantant.

Un jour j’étais avec Mehmet dans son resta urant à Pully, sur la terrasse.

La terrasse était très importante pour son commerce. Les chiffres d’affaire en dépendaient. L’endroit est idyllique, calme. Un des plus beaux endroits de la région Lausannoise. Les clients venaient pour cet endroit.Mehmet2

Donc nous étions ensemble sur la terrasse. Et Mehmet était inquiet. Il regardait tout le temps vers le ciel. « Qu’est-ce qui se passe Mehmet ? » lui demandais-je. « Tu vois cet avion là-bas ? Du vois cette trainée de condensation qu’il est en train de produire ? Et oui, les trainées de condensation vont se transformer en nuages, les nuages vont couvrir le ciel bleu, il va pleuvoir, je dois fermer ma terrasse et je vais faire faillite ! A cause des avions… ».

 

 

Mehmet (Übersetzt von Martin Meier)

Ich weiss nicht, ob Sie den Film Zorbas der Grieche kennen, jenen Film, der von einem Original handelt.

Ich habe einige Zeit mit Mehmet gearbeitet. Mehmet war ein wenig die türkische Ausgabe von Zorbas. Mehmet war der Erste, der das Döner-Kebab in Lausanne einführte. Er betrieb einen Stand in Lausanne, nachher kaufte er ein Restaurant in der reichen Vorortsgemeinde von Pully. Mehmet – der sympathische Typ, der Handel trieb, sang und tanzte – und das alles gleichzeitig. Mehmet der Grosszügige, Mehmet, der die Mitglieder seiner Familie unterhielt. Mehmet mit seinen verrückten Ideen und Projekten, Mehmet, der arm starb, der alles verlor. Mehmet, der singend in den Tod ging.

Eines Tages sass ich mit Mehmet auf der Terrasse seines Restaurants in Pully.

Die Terrasse war sehr wichtig für seinen Betrieb. Die Einkommenszahlen hingen von ihr ab. Der Ort war ruhig, ja idyllisch. Es war einer der schönsten Flecken rund um Lausanne. Die Gäste kamen des Ortes wegen.

Wir waren also zusammen auf der Terrasse. Mehmet war unruhig. Dauernd schaute er zum Himmel empor. "Was ist los mit dir, Mehmet?", fragte ich ihn. Er antwortete: "Siehst du das Flugzeug dort hinten? Du siehst diesen Kondensationsstreifen, den es hinterlässt? Ja, und schau, die Kondensationsstreifen verwandeln sich in Wolken, die Wolken werden den blauen Himmel bedecken, es wird regnen, ich werde meine Terrasse schliessen müssen und Pleite gehen. Alles nur wegen der Flugzeuge ..."