mercredi 17 septembre 2008

Peur de l' eau

Je travaille beaucoup avec les analogies en racontant des histoires, des métaphores. C' est presque un sport. J' ai la tendance de ne parler qu' avec les métaphores, qu' avec des images et histoires. De temps en temps ça arrive que j' énerve les gens autour de moi "avec mes histoires"..

Dans la thérapie, l' usage métaphorique présente plusieurs avantages :    La métaphore est suggestive, elle s' adresse à l' inconscient du sujet en déjouant les mécanismes de défense qui se seraient déclenchés avec un message direct. 
La solution est masquée : elle laisse la possibilité au subconscient d' adopter ou non ce qui lui est proposé.  La métaphore peut prendre la forme d' une image, d' une histoire, d' un proverbe, d' une anecdote, d' une citation, d' un mythe, d' un conte... 

Une métaphore est isomorphique, c' est-à-dire reproduire personnes, événements,  processus ou problématique de manière équivalente aux critères de la situation réelle.  Voici une histoire ire que j' avais écrit pour une fille qui avait faillit de se noyer pendant ses vacances et depuis elle avait toujours peur de l' eau:

Le petit éléphant

Il était une fois un petit éléphant tout jeune. Il habitait avec sa maman et ses tantes dans la savane africaine. Le petit éléphant adorait jouer toute la journée avec les autres petits éléphants, ils jouaient cache-cache entre eux dans la forêt, ils couraient derrières les zèbres et les antilopes, s' amusaient en les voyant prendre la fuite en paniquant. Et on pouvait entendre les bruits de joie des petits éléphants dans la savane. La maman du petit éléphant était très douce avec lui, le caressait avec sa trompe, le laissait boire de son lait quand il voulait. Il adorait prendre des bains de boue avec les autres membres du troupeau. Qu' est-ce qu' il se marrait avec les autres jeunes éléphants….

Un matin, tout était calme et tranquille et la terre respirait, notre petit éléphant voyait de loin des petits arbres dans la savane. Ils avaient plein de feuilles vertes, croquantes. Toute la famille de l'éléphant était encore en train de somnoler – comme il était très tôt le matin - et notre petit décidait d' explorer tout seul l' endroit de ces plantes appétissantes. Il se mettait en route - tout seul, courageux et une voix intérieure semble le pousser : « Tu es grand et fort maintenant, vas-y ! » Il était tout excité, c' était donc la première fois dans sa jeune vie qu' il s' éloignait si loin de sa famille. Il s' approchait des plantes, il pouvait déjà les voir tout distinctement et sentir l' odeur appétissante des feuilles vertes.

Toujours en s' approchant  il entendait soudain un bruit étrange, menaçant, un bruit qui venait de tous les côtés. C' était comme un genre de ricanement. Et ce bruit s' approchait - vite. Et soudain notre petit éléphant se trouvait entouré d' une horde d' animaux moches et méchants qui dégageaient l'odeur dégoûtant de viande pourrie. Le petit éléphant n' avait jamais vu de tels animaux avec des yeux aussi méchants et des dents aussi longs. C' était des hyènes! Elles s' approchaient de plus en plus en grognant très menaçant. Le petit éléphant voulait s' enfuir mais il ne pouvait plus. Il se retrouvait enfermé par la horde d' hyènes. Il transpirait, il voulait appeler sa maman, mais il avait une telle peur qu' il ne pouvait pas sortir un son de sa trompe. Il sentait déjà les mauvaises haleines des premières hyènes. "Je suis perdu, je dois mourir", se disait-il. Ay! Il sentait une douleur affreuse quand les premières mâchoires se fonçaient dans son corps. En perdant connaissance le petit éléphant avait juste le temps de dire au revoir à sa maman et sa famille.

Un peu plus loin la maman éléphant s' était réveillée et elle s' inquiétait beaucoup parce que son petit n' était pas là. Elle alertait les autres. Plus loin dans la savane elles apercevaient un nuage de poussière. Inquiet le troupeau d' éléphants s' approchait de ce nuage et voyait la horde d' hyènes - autour du petit éléphant, couché, plein de sang. Avec une colère incroyable le troupeau chargeait, en trompetant, les hyènes. Celles-ci s' enfuyaient dans toutes les directions. Le petit éléphant était blessé, mais vivant. Et heureusement il se remettait vite de ses blessures.

Puis il grandissait et devenait un grand mâle majestueux avec d' énormes défenses. Comme c' est la coutume chez les éléphants, les mâles mènent une vie solitaire. Notre éléphant vivait bien sa vie, il était habitué à être seul. De temps en temps il rencontre un de ses copains avec qui il passe un peu de temps en bavardant.

Tout allait bien sauf une chose: Notre éléphant avait une peur terrible et inexplicables des hyènes. Il suffisait que dans les alentours d' un point d' eau se trouve une minuscule, petite hyène, il était prit de panique et n' osait même pas s' approcher pour boire. Ou s' il y avait des ricanements d' hyènes dans un petit bois plein de verdure succulente, notre éléphant refusait d' y aller - trop grande était la peur des hyènes. La présence d'hyènes assez nombreuses un peu partout dans la savane gênait considérablement la vie de notre éléphant.

Un jour, par hasard, il croisait le chemin avec le vieux, sage éléphant, qui avait vécu déjà depuis plus que 50 ans dans cette région et qui étaitmale-elephant-afrique en même temps son père.

"Viens, nous allons boire et prendre un bain là dans ce petit point d'  eau", disait son papa. Mais pas loin du point d'eau il y avait un jeune couple d' hyène. "Non, je n' ai pas envie" répondait notre éléphant avec une voix tremblante . Le vieil éléphant n' était pas sage pour rien. "Qu' est-ce qui te fait peur?" "Les hyènes!" répondait notre éléphant et il racontait toute l' histoire de sa jeunesse. "Écoute, à l' époque tu étais petit et vulnérable et c'était normal que tu te méfiait des hyènes - mais maintenant tu es devenu si grand et si fort que tu peux affronter les hyènes sans problèmes. Viens, nous allons ensemble, tu verras, les hyènes vont partir en sursaut quand ils nous apercevront!" Avec une geste paternelle de sa longue trompe il poussait gentiment notre éléphant. Quoiqu' il était presque mort de peur il n' osait pas contredire le sage et commençait à s' approcher du point d'eau ou il y a des hyènes….

 

Wasserscheu (Übersetzt von Martin Meier)

Ich arbeite häufig mit Analogien und erzähle dabei Geschichten, Gleichnisse sozusagen. Das ist für mich fast wie ein Sport. Ich neige dazu, fast nur in Gleichnissen zu sprechen, in Bildern und Geschichten. Ab und zu nerve ich geradezu die Menschen in meiner Umgebung "mit meinen Geschichten ..."

In der Therapie hat die Verwendung von Gleichnissen mehrere Vorteile: Das Gleichnis dringt ein, es wendet sich an das Unterbewusstsein des Menschen, indem es Verteidigungs-mechanismen, die mit einer direkten Botschaft ausgelöst würden, gar nicht erst aufkommen lässt. Die Lösung ist verdeckt: Sie lässt dem Unterbewusstsein die Möglichkeit, das, was ihm vorgeschlagen wird, zu übernehmen oder auch nicht. Das Gleichnis kann die Gestalt eines Bildes annehmen, einer Geschichte, eines Sprichworts, einer Anekdote, eines Zitats, einer Sage, eines Märchens ...

Ein Gleichnis ist ein Abbild der Realität, das heisst es bildet Personen, Ereignisse, Entwicklungen oder Problemstellungen 1:1 zur realen Situation ab. Hier nun das Beispiel einer solchen Geschichte. Ich habe sie für ein Mädchen geschrieben, das in den Ferien fast ertrunken wäre und seither eine panische Angst vor dem Wasser hatte.

Der kleine Elefant

Es war einmal ein kleiner, noch ganz junger Elefant. Er lebte mit seiner Mutter und seinen Tanten in der afrikanischen Savanne. Der kleine Elefant spielte am liebsten den ganzen Tag lang mit den andern kleinen Elefanten. Sie spielten Verstecken im Wald, sie rannten hinter den Zebras und den Antilopen her und hatten ihr Vergnügen dabei, zu beobachten, wie diese in Panik vor ihnen die Flucht ergriffen. Dann konnte man die Freudenschreie der kleinen Elefanten in der Savanne hören. Die Mutter des kleinen Elefanten war sehr zärtlich zu ihm, sie streichelte ihn mit ihrem Rüssel und liess ihn von ihrer Milch trinken, so oft er dazu Lust hatte. Er nahm auch sehr gerne Staubbäder mit den andern Mitgliedern der Herde. Dabei konnte er sich mit den andern jungen Elefanten biegen vor Lachen ...

Eines Morgens – alles war ruhig und still und die Erde dampfte – sah unser kleiner Elefant in der Ferne ein paar kleine Bäume in der Savanne. Sie waren voller grüner, saftiger Blätter. Da die ganze Elefantenfamilie noch am Dösen war – es war ja noch sehr früh am Morgen -, beschloss unser Kleiner, den Ort mit diesen verheissungsvollen Pflanzen allein auszukundschaften. Er machte sich also auf den Weg – ganz allein, mutig, und eine innere Stimme schien ihm zu sagen: "Du bist nun gross und stark, also los!" Er war ganz aufgeregt, war es doch das erste Mal in seinem jungen Leben, dass er sich so weit von seiner Familie entfernte. Er näherte sich den Pflanzen, er konnte sie schon sehr genau sehen und den appetitanregenden Duft ihrer grünen Blätter riechen.

Während er sich also immer noch den Bäumen näherte, hörte er auf einmal ein seltsames, bedrohliches Geräusch, das von allen Seiten zugleich zu kommen schien. Es hörte sich an wie ein Grinsen. Und dieses Geräusch kam näher, und zwar schnell. Und plötzlich sah sich unser kleiner Elefant umzingelt von einer Horde wilder und bösartiger Tiere, die einen widerlichen Geruch nach verdorbenem Fleisch verströmten. Der kleine Elefant hatte noch nie solche Tiere gesehen, Tiere mit Augen, die böse funkelten, und Zähnen, die gross und gefährlich blitzten. Das mussten Hyänen sein! Immer näher kamen sie und knurrten dabei sehr bedrohlich. Der kleine Elefant wollte fliehen, konnte aber nicht mehr. Die Hyänenhorde hatte ihn vollständig eingekreist. Er schwitzte, er wollte seine Mutter zu Hilfe rufen, aber hatte so Angst, dass er keinen Ton aus seinem Rüssel hervorbrachte. Schon spürte er den stinkenden Atem der ersten Hyänen. "Ich bin verloren, ich muss sterben!", sagte er sich. Wehe! Er spürte einen fürchterlichen Schmerz, als sich die ersten Reisszähne in seinen Körper bohrten. Kurz bevor er das Bewusstsein verlor, konnte er noch in Gedanken von seiner Mutter und seiner Familie Abschied nehmen.

Etwas weiter weg war unterdessen die Elefantenmutter erwacht und war beunruhigt, weil ihr Kleiner nicht da war. Sie allarmierte die andern. Etwas entfernt in der Savanne gewahrten sie eine Staubwolke. Beunruhigt darüber setzte sich die Herde in Richtung Staubwolke in Marsch und sah die Hyänenhorde rings um den kleinen Elefanten, der am Boden lag und aus vielen Wunden blutete. In wilder Wut und unter wütendem Trompeten griff die Herde die Hyänen an. Diese flohen in alle Richtungen. Der kleine Elefant war verletzt, aber er lebte. Und zum Glück erholte er sich schnell von seinen Verwundungen.

Er wuchs heran und wurde ein grosser, majestätischer männlicher Elefant mit mächtigen Stosszähnen. Wie es bei den Elefanten üblich ist, führen die Männchen ein Leben als Einzelgänger. Unser Elefant lebte zufrieden in den Tag hinein, er war es sich gewohnt, allein zu sein. Ab und zu begegnete er einem seiner früheren Spielkameraden und schwatzte ein wenig mit ihm.

Alles war gut bis auf eine Sache: Unser Elefant hatte eine schreckliche und unerklärliche Angst vor Hyänen. Es genügte schon, wenn sich in der Umgebung eines Wasserlochs eine kleine, nichtige Hyäne zeigte. Dann wurde er von Panik ergriffen und wagte nicht, zum Trinken ans Wasserloch zu gehen. Sobald er das Grinsen von Hyänen in einem kleinen Wäldchen voller saftiger Kakteen vernahm, weigerte sich unser Elefant, dorthin zu gehen – seine Angst vor Hyänen war zu gross. Da es überall in der Savanne recht viele Hyänen gab, wurde das Leben unseres Elefanten empfindlich gestört.

Eines Tages lief er zufällig dem alten, weisen Elefanten über den Weg, der schon über 50 Jahre lang in der Gegend lebte und ausserdem auch sein Vater war.

"Komm, wir gehen trinken und nehmen ein Bad da unten in dem kleinen Wasserloch", sagte sein Vater. Aber nicht weit vom Wasserloch entfernt tummelte sich ein junges Hyänenpaar. "Nein, ich habe keine Lust", antwortete unser Elefant, und seine Stimme zitterte dabei. Der alte Elefant war weise genug, um nicht zu lachen. "Was macht dir denn Angst?", fragte er nur. "Die Hyänen!", antwortete unser Elefant und erzählte sein Jugenderlebnis. "Nun hör mal: Damals warst du jung und verwundbar, und es war nur normal, dass du dich vor den Hyänen fürchtetest. Aber jetzt bist du so gross und so stark, dass du einer Begegnung mit ihnen gelassen entgegensehen kannst. Komm, wir gehen zusammen, und ich wette, die Hyänen nehmen Reissaus, wenn sie uns kommen sehen!" Mit einer väterlichen Bewegung seines langen Rüssels schubste er vorsichtig unseren Elefanten vorwärts. Obwohl er fast starb vor Angst, wagte er doch nicht, dem weisen Elefanten zu widersprechen und näherte sich dem Wasserloch, wo es Hyänen hatte ...

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