jeudi 23 octobre 2008

Ressources de cultures différentes

J’ai travaillé avec une fille qui venait d’une autre culture mais était élevée dans une famille d’accueille en Suisse. Elle a très bien réagi à cette métaphore. Je sais qu’aujourd’hui elle va très bien et j’espère que peut –être qu’elle va relire l’histoire – dans mon blog.

La montagne

Nous avons fait un tour en voiture et je ne sais pas ce qui m’a poussé, j’avais envie de monter. Et quelque part entre Aigle et Montreux nous avons découverte une route qui montait, un genre de col. Beaucoup de virages – et toujours plus haut. Et enfin nous arrivons deIMG_0160vant un restaurant à 1500 m, c’était écrit sur un panneau.

Nous avons parqué la voiture devant le restaurant et un panneau nous indiquait qu’il y a une très jolie promenade à lus de 2000 m. Et nous commencions la promenade. La paysage très verte, des fleurs de montagne, des abeilles, de temps en temps le clapotis d’une de ces nombreux, minuscules rivières. Et il fait chaud et nous transpirons. Vraiment chaud et nous montons. A notre rythme. C’est presque silencieux et nous inspirons cet air avec les parfums de la nature. Nous entendons, si nous faisons attention, les abeilles, un choucas bruyant passe et nous inspirons toujours les parfums d’herbe et de fleurs. Et nous montons, toujours plus haut et le paysage et le climat commencent à changer. Il y a plus de rocher, presque plus de végétation. Et nous entrons dans les nuages, comme dans un brouillard très épais. Et il fait nettement moins chaud, au contraire : Il fait humide et frais.

Et nous sommes arrivés au sommet et il fait carrément froid.

Et nous descendons par un autre chemin. Il est très dangereux ce chemin et nous marchons très prudemment. Un petit passage entre les rochers, des falaises à gauche et à droite. Tout doucement nous descendons et nous ne regardons surtout pas en bas. Et nous descendons, toujours plus bas, prudemment. Et enfin nous sommes arrivés en bas et nous allons nous asseoir sur la terrasse du restaurant de montagne – nous avons faim.

Je consulte la cart e et je la trouve très marrante : Le menu du jour est « Émincé d’antilope aux piments rouges avec roesti Bernois ». Et la patronne arrive, une dame forte, costaud. Je lui disais que je trouvais sa carte très amusante. Comm e il n’y avait pas encore beaucoup de travail elle s’asseyait vers nous en souriant.

Nous apprenons qu’elle est mariée avec un homme du Mali et ainsi elle passe 6 mois ici dans les montagnes et 6 mois dans la savane de l’Afrique. Et elle racontait : « J’adore les contrastes et ainsi je ne m’ennuies pas. Je vais très bien et j’ai de contacts avec tas de gens différents. Ainsi je me sens équilibré et sereine. Mais ce n’a pas toujours été comme ça. Pas si longtemps que ça j’étais une femme très angoissé. J’avais peur de tout et de rien. Je me souciais beaucoup des opinions des autres, j’étais stressée st pas du tout bien dans ma peau.

Quand j’avais les crises d’angoisse je savais m’aider : comme en transe je buvais de l’alcool. Dans le moment ça m’aidait, mais à la longue j’étais en train de m détruire. Et je me rendais compte que j'avais besoin de l’aide de l’extérieur.

Je suis d’origine de l’Emmenthal dans le canton de Berne. C’est une région ou il y a des centaines et des milliers de petites collines vertes, avec des petites forêts de sapin. La topographie du terrain neSao Tomé facilite pas le travail des paysans. Et cette vallée est un peut enfermée et il fait très froid en hiver, beaucoup plus froid que les régions à côté et les collines ne permettent pas d’avoir beaucoup de soleil dans la vallée. Il y a beaucoup de vents et c’est pour ça on appelle l’Emmental aussi la vallée des chiens hurlant. Dans l’Emmenthal tout est un peu différent et il y a beaucoup de thérapeutes naturels, des gens qui connaissent les plantes, des gens avec des pouvoirs surnaturels, des mages, des guérisseurs… il semble même qu’il y a des sorcières…

Et ainsi je suis allé vers Martin Wuthrich, un thérapeute et guérisseur. Je lui ai parlé de mes problèmes. Il m’a écouté patiemment puis il remarquait : »Tu aimes bien utiliser ta tête, l’intellect, analyser et tu en es très forte. Tu sais expliquer tout mais malheureusement ceci ne te permets pas de changer pour aller mieux. « Et après il m’a juste posé deux questions : « Est-ce que tu aimes l’univers ? » »Oui », « Est-ce que tu fait partie de l’univers ? » »Oui », »Alors tu aimes toi-même ! » C'était un peu bizarre mais à mon étonnement je me sentais déjà beaucoup mieux.

Puis c’était de nouveau la saison en Afrique. Et comme je ne me sentais pas encore à 100% bien j’ai décidé de voir un marabout. Il m’a accueilli dans hutte. Il faisait sombre, il avait des parfums et il faisait plutôt chaud parce qu'on pouvait entendre les petits craquements d’un feu. Et il m’a donné une mixture étrange à boire. Et puis il m’a demandé de trouver mon animal de ressource et de protection. Et c’était bizarre : J’étais dans un état à moitié éveillé et à moitié endormi et soudain je voyais mon animal protecteur : C'était le léopard. Et je me sentais forte, en sécurité. Et le marabout souriait et me disait : »Je vais te raconter une histoire : Un jour une femme hippopotame voulait apprendre à danser le ballet, la danse classique. Elle avait engagé une professeur, l’antilope Impala. Et elle a travaillé très dur, tous les jours. Elle transpirait, avait souvent mal aux articulations, était fatiguée mais elle tenait le coup. Elle progressait à son rythme.

Et le jour était venu : Elle donnait un spectacle pour les autres animaux. Tout le monde était présent : Le vieux rhino, les babouins brouillant, la famille des éléphants, le lion flemmard, les hyènes avec leur rire, les vautours jaloux etc.

Et l’hippopotame commençait à danser. Le début les spectateurs applaudissaient poliment. Mais plus ça durait, plus les spectateurs devenaient impatients. Et il y avait déjà les premiers commentaires qui surgissaient : C’est grotesque, disait le chef des babouins. Et petit à petit les spectateurs ont commencé à déserter le spectacle et à la fin il ne restait que sa meilleure copine, la girafe. Et celle-là lui disait : ‘Pourquoi tu continues ? Tu es ridicule.’ Et l’hippopotame répondait :’J’aime danser et je danse pour moi-même. Tant pis si les autres n’aiment pas mon spectacle.’ » Et ainsi il finissait son histoire et je quittais la hutte Et depuis ce jour là je suis vraiment bien Aucune idée pourquoi. »

Ensuite les gens commençaient à venir et la patronne a dû nous quitter pour travailler.

Nous avons mangé l’émincé d’antilope aux piments et rösti et après nous sommes montés dans notre voiture et nous sommes rentrés vers notre région Lausannoise.

Kraftquellen aus anderen Kulturen (Übersetzt von Martin Meier)

Ich habe mit einem Mädchen gearbeitet, das aus einer andern Kultur stammt, aber bei einer Pflegefamilie in der Schweiz aufgewachsen ist. Sie hat sehr gut auf das folgende Gleichnis reagiert. Ich weiss, dass es ihr heute sehr gut geht, und ich hoffe, dass sie die Erzählung vielleicht noch einmal liest – in meinem Blog.

Der Berg

Wir machten einen Ausflug mit dem Auto. Ich weiss nicht, was mich dazu bewogen hat, aber ich hatte auf einmal Lust, in die Höhe zu steigen. Irgendwo zwischen Aigle und Montreux entdeckten wir eine Strasse, die aufwärts führte, eine Art Pass. Viele Kurven gab es da, und immer gings aufwärts. Schliesslich gelangten wir zu einem Restaurant auf 1500 m über Meer – jedenfalls stand es so auf einem Schild.

Wir stellten unseren Wagen vor dem Restaurant ab, und eine Informationstafel wies uns auf einen sehr schönen Spaziergang von etwa 2000 Metern Länge hin. Wir begaben uns auf diesen Spaziergang. Die Landschaft war sehr grün, die Bergblumen blühten, die Bienen summten, von Zeit zu Zeit hörte man das Murmeln eines jener zahlreichen, winzigen Bergbäche, die es dort gibt. Es war angenehm warm, und wir begannen, zu schwitzen. Ja, es wurde richtig heiss, und wir stiegen immer weiter, gemächlich unserem Rhythmus folgend. Rings um uns kaum ein Geräusch, und wir atmeten die frische Luft und die Düfte der Natur tief ein. Wenn wir gut hinhörten, vernahmen wir das Summen der Bienen, eine Bergdole flog krächzend vorbei, und immer wieder sogen wir den Duft von Kräutern und Blumen in uns ein. Je höher wir stiegen, desto mehr veränderten sich die Landschaft und das Klima. Die Felsen nahmen überhand, die Vegetation wurde spärlicher. Wir gerieten in die Wolken hinein, die uns wie ein dichter Nebel umgaben. Die Wärme nahm merklich ab, ja es wurde geradezu feucht und kalt.

Auf dem Berggipfel angekommen, froren wir regelrecht.

Auf einem andern Weg begannen wir den Abstieg. Der Pfad war sehr gefährlich, und wir mussten grösste Vorsicht walten lassen. Nur ein schmaler Durchschlupf zwischen den Felsen war vorhanden, links und rechts drohten Abgründe. Schritt für Schritt tasteten wir uns nach unten, ohne in die Tiefe zu blicken. Immer weiter gings abwärts, vorsichtig suchten wir unsern Weg in die Tiefe. Endlich kamen wir unten an. Wir begaben uns auf die Terrasse des Bergrestaurants – jetzt hatten wir tüchtig Hunger!

Ein Blick auf die Speisekarte machte mich schmunzeln. Denn als Tagesmenu wurde dort "Antilopenschnitzel an einer roten Pfeffersauce mit Berner Rösti" angeboten. Als die Wirtin, eine behäbige und beleibte Frau, nach unsern Wünschen fragte, sagte ich ihr, dass ich diese Karte sehr amüsant fände. Weil sie gerade nicht viel zu tun hatte, setzte sie sich zu uns. Sie lächelte.

Wir erfuhren, dass sie mit einem Mann aus Mali verheiratet war. Sechs Monate im Jahr verbringt sie hier in den Bergen, die restlichen sechs Monate in der afrikanischen Savanne. Und sie erzählte: "Ich mag die Gegensätze; so wird es mir nie langweilig. Es geht mir ausgezeichnet, und ich habe Kontakt mit jeder Menge von Leuten. Ich fühle mich ausgewogen und heiter. Aber das war nicht immer so. Vor noch nicht allzu langer Zeit war ich eine sehr ängstliche Frau. Ich hatte Angst vor jeder Kleinigkeit. Ich machte mir ständig Gedanken darüber, was die Leute wohl von mir sagten. Ich war gestresst und fühlte mich nicht wohl in meiner Haut.

Um diese Angstzustände zu überwinden, begann ich wie in Trance Alkohol zu trinken. Im Moment half mir das, aber auf die Dauer wurde alles nur noch viel schlimmer: Ich war auf dem besten Weg, mein Leben zu ruinieren. Es wurde mir klar, dass ich Hilfe von aussen brauchte.

Ich stamme aus dem Emmental im Kanton Bern. In dieser Gegend gibt es Hunderte und Tausende von kleinen, grünen Hügeln mit kleinen Tannenwäldern. Die Bodenbeschaffenheit dort erleichtert den Bauern die Arbeit nicht. Und dieses Tal ist ein wenig eingeschlossen. Im Winter wird es dort sehr kalt, viel kälter als in den benachbarten Gebieten, und die Hügel verhindern, dass die Sonne bis in den Talgrund hinunter scheint. Der Wind weht dort sehr häufig, und das ist wohl der Grund , warum man das Emmental das Tal der heulenden Hunde nennt. Im Emmental ist alles ein bisschen anders. Es gibt dort viele Naturheilkundige, Leute, welche die Pflanzen kennen, Leute mit übersinnlichen Fähigkeiten, Magier, Heiler ... ja, es scheint, als gäbe es sogar Hexen...

So begab ich mich zu Martin Wüthrich, einem Therapeuten und Heiler. Ich erzählte ihm von meinen Problemen. Geduldig hörte er mir zu, dann meinte er: "Du brauchst gerne deinen Kopf, deinen Intellekt, du gehst den Dingen gern auf den Grund, und du bist stark darin. Du kannst alles erklären, aber leider nützt dir das nichts, um deine Lage zu verändern." Und dann stellte er mir genau zwei Fragen: "Liebst du das Universum?" – "Ja." – "Bist du ein Teil des Universums?" – "Ja." – "Also liebst du auch dich selbst!" Das war ein wenig merkwürdig, aber zu meinem Erstaunen fühlte ich mich schon viel besser.

Dann kam wieder eine Saison in Afrika. Und da ich mich noch nicht vollkommen gesund fühlte, beschloss ich, einen Marabut aufzusuchen. Er empfing mich in seiner Hütte. Dort drinnen war es dämmerig, es roch nach allem möglichen und es war ziemlich warm. Den Grund dafür bemerkte ich, als ich das leise Knistern eines Feuers hörte. Er gab mir eine seltsame Mixtur zum Trinken. Und dann bat er mich, mein Kraft- und Schutztier zu finden. Und merkwürdig: Halb im Wachen, halb im Schlafen sah ich plötzlich mein Schutztier: Es war der Leopard. Da fühlte ich mich auf einmal stark und sicher. Und der Marabut lächelte und sagte: "Ich erzähle dir jetzt eine Geschichte: Eines Tages wollte eine Flusspferddame Ballett tanzen lernen, richtig klassisch tanzen. Sie engagierte dazu eine Profi-Lehrerin, die Impalaantilope. Sie arbeitete jeden Tag hart. Sie schwitzte, hatte oft Schmerzen in den Gliedern und wurde müde, aber sie hielt durch. Langsam, ihrem Rhythmus gemäss, machte sie Fortschritte.

Und eines Tages war es so weit: Sie gab eine Vorstellung für die andern Tiere. Alle waren gekommen: Das alte Nashorn, die Paviane, die Elefantenfamilie, der faule Löwe, die lachenden Hyänen, die neidischen Geier, usw.

Und die Nilpferddame begann zu tanzen. Zu Beginn spendeten die Zuschauer höflich Applaus. Aber je länger die Vorstellung dauerte, desto ungeduldiger wurden die Zuschauer. Schon hörte man die ersten Kommentare: 'Das ist absurd!', meinte der Pavianenhäuptling. Nach und nach verliessen die Zuschauer die Vorstellung, und zuletzt blieb nur noch die Giraffe, die beste Freundin des Flusspferds. Sie fragte: 'Wieso machst du noch weiter? Du machst dich ja nur lächerlich!' Doch das Flusspferd antwortete: 'Ich tanze gern, und ich tanze für mich selber. Die andern sind selber schuld, wenn sie meinen Tanz nicht mögen.'" So schloss er seine Erzählung, und ich verliess seine Hütte. Und seit diesem Tag geht es mir wirklich gut. Keine Ahnung, warum."

Dann kamen immer mehr Leute; die Wirtin hatte zu tun und musste uns allein lassen.

Wir assen das Antilopenschnitzel an Pfeffersauce mit Rösti, dann stiegen wir wieder in unseren Wagen und kehrten in die Gegend von Lausanne zurück, wo wir zu Hause sind.

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